Le diagnostic

Même si l’on ne sait pas guérir la maladie d’Alzheimer, on peut ralentir sa progression. Il est donc essentiel de pouvoir poser rapidement un diagnostic afin de mettre en œuvre la prise en charge de la maladie. Toutes les études montrent que réaliser un diagnostic précoce et aider les malades à conserver un tissu social en freine la progression.

J’ai aperçu des choses bizarres chez ma mère il y a 2 ans, comme répéter tout le temps la même question. Je ne voulais pas croire que c’était Alzheimer. Je croyais que ça n’arrivait qu’aux autres.
— Marie, 72 ans

Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer peut ne pas être posé dès la première consultation dans un centre spécialisé. Un diagnostic c’est aussi changer la vie du patient et de son entourage, il mérite donc d’être établi de manière certaine et son annonce mérite d’être bien préparée.
Le point d’entrée est toujours le médecin généraliste, qui écartera une autre cause aux troubles ressentis avant d’orienter vers un spécialiste pour un dépistage.
Différents éléments contribuent à établir le diagnostic de la maladie d’Alzheimer dont en tout premier lieu la plainte subjective du patient et de son entourage (les oublis, nature des oublis, le rapport au temps, les difficultés de gestion administrative, des changements dans les habitudes de vie, une irritabilité nouvelle ou des troubles de l’humeur par exemple).

Le diagnostic d’une entrée dans un processus neurodégénératif est constitué en gros de trois éléments

  • Les troubles ressentis par le patient et/ou l’entourage
  • Les résultats du bilan neuropsychologique
  • Les marqueurs biologiques

Pour plus d’informations sur le diagnostic par la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer : alzheimer-recherche.org

La communication

Communiquer avec une personne malade n’est pas facile. Les moyens de la personne malade, son entourage et le soignant sont très différents. Il faudra essayer de comprendre ce qui se passe dans l’esprit de chacun des acteurs de la communication.
Il faut conserver en tête que la personne malade communique. Quand les personnes malades parlent entre elles, elles se répondent, et elles le font sur le ton de la conversation normale. Ce qu’elles disent n’a souvent pas de sens pour nous, et il est probable qu’il n’en a pas davantage pour elles. Cependant elles communiquent, elles prennent du plaisir à se parler. On a l’impression qu’elles parlent une langue étrangère que nous serions les seuls à ne pas comprendre. Ce qui nous arrive alors est un peu de même nature que devant, précisément, des étrangers : la structure des langues est différente de l’une à l’autre, et cette différence témoigne des différences de vision du monde.

Il faudrait se préparer avant de parler, s’adapter sur comment parler et comment écouter, sachant qu’il y a d’autres manières de communiquer comme ajouter des gestes aux paroles et l’humour.

Pour en savoir plus, des conseils pour communiquer par la Société Alzheimer Canada